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Comment aimer la planète?
11 juin 2019

Choked.

 

Je suis hypersensible à la pollution. De plus en plus je prends conscience de...des déchets qui traînent ici et là, et qu'on laisse à même le sol, que les gens jettent en forêt, ou qu'ils laissent sur les trottoirs...mais je suis aussi de plus en plus sensible à la pollution que dégagent les voitures, et leur pot d'échappement.

Récemment, je me promenais en forêt, toujours dans le bois habituel, lorsque j'ai vu une cannette de bière, posée à même le sol, sur le chemin. J'étais choqué.

Un merle est mort, il y a un mois, sur un trottoir...et personne ne l'a jamais ramassé pour le jeter à la poubelle. Il est resté là depuis...et quand je sors mon chien, nous croisons sa dépouille depuis un mois ou deux. Toujours au même endroit.

Je vois des tas de choses comme ça. Et je me dis qu'il y a un problème: personne ne fait rien.

Dans l'herbe, quand je promène mon chien, je vois des morceaux de verre brisés.

Je finis par croire que maintenant...il ne suffit plus de VOIR, de CONSTATER l'inertie des gens, leur inconscience, leur irrespect d'autrui et de soi-même, leur irrespect envers la nature. Je sais qu'ils pensent : "si moi je laisse mes déchets ici, quelqu'un va venir les enlever"...ou "pas vu, pas pris, et les autres, rien à cirer", ou encore "la nature, on s'en fout. Moi? Je me débarrasse de ce qui m'encombre, c'est tout. Moi, moi, et rien que moi."

Sauf que...personne ne vient ramasser, derrière. Personne n'a envie de s'abaisser à ramasser. Et je finis par penser que "moi non plus, je ne ramasse pas". Parce que...je me dis comme tous les gens: "ce n'est pas à moi de le faire".

Pour ma part, ramasser un merle mort...me donne la nausée. Clairement. Je suis très sensible, et la nausée me vient facilement, à cause d'un médicament qui m'a traumatisé et qui provoque ça. Mais......je ne peux pas m'arrêter à de simples constats amers, à une révolte silencieuse, presque "haineuse", quand je vois des déchets dans la ville ou dans la nature: je dois AGIR. Si personne ne le fait.

Un merle mort ne doit pas rester un mois sur le trottoir...

Une cannette de bière ne doit pas rester dans le bois, comme ça, en plein milieu du chemin.

Vais-je parvenir à dépasser la HONTE de me balader avec un sac-poubelle et une pince...? Alors que ce n'est pas mon boulot? Et combien de fois vais-je devoir le faire? Pourquoi personne ne le fait? Doit-on vivre sempiternellement dans la crasse, dans des bois pollués par le plastique, les tas de pain, les cannettes de bière? Les rues doivent-elles être parsemées, localement, de sacs "Mac Do" abandonnés là...entre trottoir et route? Pourquoi cela n'est-il pas sanctionné?

Ce qui se produit à l'échelle locale...n'est pas différent de ce qui se fait à grande échelle : l'homme n'a rien à faire de l'environnement, tant qu'il a son petit confort, ses petites richesses, son bien-être. Mais ceux qui aiment la nature, qui aiment la propreté...eux, ils souffrent.

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Commentaires
Comment aimer la planète?
  • Comment peut-on parler de "sauver la planète", de "préserver l'environnement", si à petite échelle, les gens, dans les villes, les forêts, les campagnes, salissent la nature sans vergogne? Avant de voir grand, il faut voir petit...!
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